Connaissez‑vous les huiles qui assaisonnent vos salades et qui prennent soin de votre santé par la même occasion ?! Véritable vecteur d’omégas 3, 6 et 9, qui sont essentiels au bon fonctionnement de l’organisme, les huiles bio sont nos amies de tous les jours.
Pour illustrer notre sujet, nous avons fait appel à Sébastien Loctin, créateur des huiles Quintesens qui propose des huiles adaptées à chaque période de la vie.
Racontez moi l’histoire de Quintesens Bio. D’où vient cette superbe idée de créer des huiles adaptées aux besoins de chaque période de la vie ? Comment le projet s’est‑il construit ?
Je travaillais depuis 15 ans dans de grands groupes agro‑industriels sans véritablement réaliser à quel point ces « faux aliments » impactaient notre santé et notre planète.
L’arrivée de mes enfants a été un terrible déclic. J’ai pris conscience du rôle de l’alimentation et notamment, dès le plus jeune âge, du rôle des corps gras sur leur développement. A cet âge plus qu’à tout autre, le gras doit véritablement être leur première médecine mais dans une société totalement lipophobe, le réflexe des parents est d’abord de supprimer le gras.
De mon coté, formé à la nutrition, je ne privais pas mes enfants de gras. Et s’il m’apparaissait désormais évident d’utiliser des huiles Bio, j’y associais une véritable vigilance nutritionnelle. Je ne me limitais donc pas au Beurre et à l’huile d’olive qui ne contiennent pas d’Oméga 3, mais j’élaborais mes propres mélanges d’huiles que j’espérais les plus équilibrés et complets possibles.
Et puis un jour, je suis tombé sur un rapport de l’ANSES, conforté depuis par Nutri‑Bébé, qui indiquait que 99,3% des enfants étaient carencés en Omega 3 et DHA dès 12 mois ! Et que 80% des parents ne mettaient aucune matière grasse dans les repas de leurs petits. Un drame nutritionnel se jouait depuis des années et personne ne s’en souciait – surtout pas les marques. Nous maintenions les parents dans des idées reçues rentables mais préjudiciables à la santé de leurs enfants. J’ai réalisé à quel point l’industrie alimentaire privilégiait son propre profit et qu’elle avait échoué dans sa mission de nous maintenir en bonne santé.
J’ai donc tout plaqué pour construire un projet en affinité avec mes convictions et surtout conforme à la définition que j’avais de l’alimentation ! Pour moi, quand on parle d’aliment, on ne doit jamais dissocier « la Santé, le plaisir et le Bio ». Or pour maximiser le profit la majorité des marques proposent soit des produits Bio, soit des produits Santé, soit des produits gourmands ! J’ai donc créé Quintesens pour en finir avec ces choix absurdes. Pour permettre aux consommateurs de faire les meilleurs choix pour leur santé et celles de leurs enfants, le tout dans le respect de la planète et des écosystèmes.
Nous avons naturellement commencé l’aventure en nous intéressant aux huiles qui concentrent le plus grand nombre d’idées reçues et de mauvaises habitudes alimentaire à l’origine de nombreuses carences. Nous avons respecté 2 fondamentaux nutritionnels : mélanger les huiles et adapter chaque mélange aux véritables besoins nutritionnels des consommateurs. Nos mélanges sont ainsi les seuls à couvrir toutes les grands phases de la vie de la grossesse au plus de 50 ans, avec qui plus est un apport en DHA garanti (l’Oméga 3 du cerveau). Avec nos mélanges d’huiles santé sur‑mesure, plus besoin d’être expert en nutrition ou en huiles pour faire le meilleur choix pour sa santé.
Comment se passe la conception de vos produits, des champs jusqu’à nos assiettes ?
Tous nos produits sont élaborés par un comité d’experts composé de nutritionnistes et d’un naturopathe pour la partie « Santé », de chefs culinaires pour l’aspect « gourmand » et d’experts filières pour la « Naturalité » et la sélection des origines. Notre exigence est totale. Nous ne cédons à aucun compromis que ce soit sur les apports nutritionnels qui sont garantis ou sur la naturalité puisque notre cahier des charges est plus strict que celui de la Bio (nous nous interdisons tous les additifs même naturels). Nous ne commercialisons un produit que si l’ensemble des experts valident le produit et que si le produit simplifie la vie des consommateurs en leur apportant un vrai coup de pouce alimentaire. C’est probablement pour cela que nos produits sont les plus récompensés du marché avec plus de 16 Trophées Nationaux remportés en 4 ans.
Avec quels producteurs, matières premières travaillez‑vous ?
Une fois le cahier des charges d’un produit validé, nous sélectionnons un sous‑traitant partenaire. Il doit être basé en France, avoir plus de 50% de sa production en Bio et engagé dans une démarche RSE.
Pour nos huiles santé sur‑mesure, nous travaillons avec la société Biopress, huilier historique 100% Bio, basé dans le Lot et Garonne. Pour nos Assaisonnettes, nous travaillons avec la société Delouis, basé dans la Limousin.
Enfin, nous travaillons sur un nouveau projet avec un partenaire Bio basé près de chez nous en Provence. A travers notre gamme, nous travaillons un grand nombre de matières premières, ce qui est une chance pour la biodiversité : plus de 10 variétés d’huiles Bio (Olive, Colza, Tournesol, Lin, Chanvre, Bourrache, Pepin de Courge…), des plantes et épices (curcuma, gingembre, paprika, ail, ciboulette, thym…), des vinaigres… Nous privilégions les cultures territoriales et nous interdisons (sauf exceptions sur les épices) des ingrédients qui viennent du bout du monde (c’est pour cela que nous n’utilisons ni sésame, ni coco, ni chia…).
Pourquoi le choix du bio dans votre cas ?
Nous ne nous définissons pas comme une société Bio. Le Bio n’a jamais été un choix pour nous, c’est une évidence. C’est la qualité minimum que l’on doit à nos consommateurs. Comme je l’ai entendu « Ce n’est pas sur le Bio qu’il faut écrire Bio, c’est sur la m… qu’il faut écrire m… » ! C’est très juste, notre monde tourne à l’envers ! Le Bio pour nous, c’est la base de notre cahier des charges. Il me paraitrait aberrant de donner aux gens des produits chargés en pesticides et autres intrants chimiques ! On ne serait plus dans la bienveillance et la santé. Ce ne serait pas cohérent avec nos valeurs et nos convictions.
C’est un peu comme la RSE. Le développement durable n’est pas un objectif, c’est un comportement au quotidien, une exemplarité à s’imposer, c’est une manière de concevoir. Nous sommes une société très engagée que ce soit d’un point de vue environnemental (tri des déchets, cultures Bio, 100% de notre énergie est renouvelable, transport écologique…), sociale ou sociétale (soutien aux initiatives régionales, mécénats écologique…). Nos engagements nous ont valu d’etre élue « Entreprise Remarquable » par Initiative France et d’être lauréat du dispositif RSE de la région PACA. Pour aborder sereinement notre croissance et nous assurer que ces engagements seront inscrits dans le marbre, nous ambitionnons d’être certifiés « BIoentreprisedurable » et BCorp pour la fin de l’année.
Parlez moi de votre collaboration avec Valérie Cupillard.
Valérie est une très belle rencontre. Nous nous suivons depuis longtemps et je nourrissais l’envie de l’associer à nos futurs produits. C’est une créatrice culinaire brillante, respectée, engagée et qui considère qu’alimentation doit associer « Bio + Santé + Gourmandise » ! Cerise sur le gâteau, elle ne ne cède, elle non plus, à aucun compromis et puis nous sommes voisins en Provence.
Lorsque nous avons décidé d’élargir notre offre et de nous intéresser au marché de l’assaisonnement, nous l’avons naturellement contacté pour lui demander d’imaginer 3 recettes de vinaigrettes qui associent santé, saveurs et naturalité ! Des vinaigrettes de chef ultra‑saines, utilisables à froid comme à chaud. Elle a adoré la démarche et elle a senti que nous ne détournerions jamais sa recette en y ajoutant un quelconque additif ou en sacrifiant la dimension santé.
Après 8 mois de développement, nous sommes tous très fiers du résultat ! Ces vinaigrettes baptisées « Assaisonnettes » n’ont vraiment aucune équivalence sur le marché. Nous réfléchissons désormais à de nouveaux projets avec Valérie.
Quels sont vos projets sur les années à venir ?
Le chantier de la mal bouffe laissé par l’industrie agro‑alimentaire est colossal !
Nous ne nous interdisons donc aucun développement.
En revanche nous nous engagerons uniquement là où nous pouvons apporter un vrai plus aux consommateurs. Si nous identifions un marché sur lequel nous pouvons proposer une offre tout‑en‑un qui associe « santé, plaisir et Bio », nous nous y intéresserons sans compromis. Nous avons d’ailleurs quelques idées qui devraient plaire aux consommateurs mais nous avançons pas à pas car c’est très long d’éduquer les consommateurs sur le bien‑être alimentaire et de les amener à faire évoluer leurs habitudes.
Enfin, nos produits répondant tous à des besoins et à des attentes universelles, nous allons également nous tourner dès 2018 vers l’international. Beaucoup de perspectives créatrices de valeurs et d’emplois. Il nous reste beaucoup de travail, mais après 5 années d’efforts à combattre les idées reçues et les aprioris, je suis heureux du chemin parcouru et de ce sentiment d’être enfin pleinement aligné avec mes valeurs.
Merci à Sébastien Loctin pour ses propos ! Vous pouvez retrouver tous ces produits dans nos trois magasins le Retour à la Terre !