La nouvelle se diffuse de bouche à oreille … féminines : il existe dorénavant un moyen économique et écologique de gérer ses pertes menstruelles. Son nom : « coupe menstruelle » ; Son principe : l’inverse de celui du diaphragme (!) en effet, elle bloque le liquide à l’intérieur …
Comment la décrire ? Une sorte d’ogive – pacifique – surmontée d’une pointe ; la souplesse de la forme permet de l’introduire facilement (on la pince entre deux doigts et elle se déplie et se positionne naturellement) et il suffit d’attraper la pointe pour la retirer. On peut la vider dans les toilettes ou dans un lavabo. Bien évidemment, comme pour l’utilisation de tampons, il faut une hygiène parfaite ; se laver les mains avant et après, laver la coupe à chaque utilisation avec du savon et de l’eau quasi brûlante. Dans ces périodes là, on a une pensée reconnaissante pour les personnes qui ont eu la bonne idée d’installer un lave main à l’intérieur des toilettes qu’on utilise. Et bien sûr procéder plusieurs fois par jour à une « vidange ». Selon les témoignages recueillis, la vision des pertes peut en impressionner certaines, mais est‑ce plus impressionnant qu’un tampon ou une serviette usagé ?
Il en existe plusieurs marques : la « mooncup », la « divacup »,… Le terme de « mooncup » est quasiment devenu un terme générique au même titre que frigidaire. Elles sont en silicone, donc semi transparentes.
Alors que l’utilisation de serviettes ou de tampons – fussent‑ils bio – implique la production non négligeable de déchets, il n’y a aucun produit fatal à l’utilisation des coupes mensuelles (si ce n’est celles ci) ; aucun cas d’allergie ou de syndrome de choc toxique n’a été signalé à ce jour ; certaines utilisatrices qui ont un jardin ont signalé qu’elles se servent même du liquide recueilli comme engrais… en le déversant au pied de leurs arbustes. Par ailleurs, et ce n’est pas marginal, s’il faut dépenser plus que pour un paquet de tampons ou de serviettes hygiéniques pour avoir sa coupe menstruelle, l’investissement s’avère rapidement rentable puisqu’elle dure des années.
Jusqu’à peu il fallait l’acheter à l’étranger ou sur internet (avec frais d’envoi, donc), car c’était introuvable en magasin en France (alors que j’en avais vu il y a 3 ans dans plusieurs magasins bio à Berkeley et San Francisco lorsque j’avais rendu visite à ma cousine).
Un conseil, rappelez vous où vous l’avez rangée, et n’oubliez pas de l’apporter avec vous à la période ad hoc. Voire si vous avez un grand sac à main, laissez la dedans ce qui vous évitera de devoir en racheter une ou de recourir aux moyens que justement vous aviez décidé d’abandonner en catastrophe, c’est d’autant plus facile qu’elles sont vendues dans de petits sacs en tissu colorés pour pouvoir les transporter de façon hygiénique.
Le Retour à la Terre a été créé par une femme, rien d’étonnant donc à ce que la « mooncup » ait été proposée dès l’ouverture du magasin.